Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
crapoupougne moi en un clic
15 mars 2006

Les guindailles liègioises

Petite explication sur la Saint Torè
La Saint-Torè pour célébrer le printemps

Pour clôturer en beauté la période des Saints, on fête à Liège la Saint Torè. "Li Torè" (le taureau) en wallon de Liège est le symbole des étudiants liégeois et ceux-ci ont maintes fois prouvé leur attachement à cette scupture que l'on peut voir aux Terrasses du boulevard d'Avroy. Œuvre de Léon Mignon, le Torè et son maître "Djôsef" choquèrent beaucoup les bourgeois de Liège lors de leur installation. En effet ces deux-ci, chacun à sa mesure (!), exposaient au grand jour ce qu'à l'époque la morale imposait de cacher... Il n'en fallait pas plus pour que les étudiants liégeois en fassent leur mascotte… Lors du dernier conflit mondial, ils le cachèrent même dans les caves de l'Université pour le protéger de l'envahisseur.
La Saint Torè est le culte rendu par les étudiants à ce taureau de bronze pour commémore l'arrivée du printemps. Elle rassemble en trois jours entre dix et quinze mille étudiants…
La fête commence par une soirée le lundi de la 3e semaine de mars.
Le mardi après-midi le grand Cortège de Saint Torè agrémenté de chars, emmène les étudiants devant la statue, dont ils badigeonnent les parties mâles avec de la peinture de couleur vive, preuve que la belle saison est de retour...
Le mercredi après-midi a lieu une compétition originale : les 4h de Trottinettes organisées par les Ingénieurs à Montéfiore.
La Saint-Torè est aussi la dernière grande guindaille avant la bloque et les examens !


Des habits pleins de sens

L'origine de ces parures estudiantines remonte aux années trente, époque où une querelle opposait deux facultés, celles de médecine et de droit. Pour se moquer des juristes, les carabins entraînèrent dans leurs beuveries le symbole de leurs ennemis: la toge.

Les juristes les imitèrent ensuite en portant le tablier, tenue professionnelle des médecins. Par la suite, ces deux habits devinrent les vêtements de guindaille de l'étudiant, baptisé ou non. Ce n'est qu'à la renaissance des comités de baptême sous leur forme actuelle, au début des années quatre-vingt, que le port de l'un ou de l'autre fut réglementé.

Aujourd'hui, seuls les étudiants membres actifs d'un comité de baptême universitaire ou de l'enseignement supérieur de type long ont le droit de porter la toge. La cape est quant à elle portée par les membres des comités de l'enseignement de type court. Pour le tablier, il n'existe aucune règle. Bon nombre d'étudiants le portent donc lors de leurs sorties bibitives.

Un curieux couvre-chef

La penne, que seuls les étudiants baptisés portent actuellement, tire son nom d'un mot wallon signifiant «visière». Elle est apparue vers 1850 à l'ULB, comme signe d'indépendance de l'étudiant par rapport à ses parents bourgeois. La casquette étant, à cette époque, l'emblème des gens du peuple.

A Liège, elle apparaît vers 1860, et est vite personnalisée au moyen d'insignes aux significations diverses. Verte à l'origine, la penne va petit à petit prendre d'autres couleurs, chacune symbolisant un type d'études.

Mais au final, qu'importe le bout de tissu, pourvu qu'on ait l'ivresse, vous diront les fêtards qui se regrouperont place du XX août dès 13 heures pour le traditionnel cortège, qui se clôturera face au Torê, avant un retour face à l'université pour une après-midi tout en musique.


Petite précisions tout de même, les étudiants ne lavent pas leurs vêtement d'une quindaille sur l'autre et même d'une année sur l'autre !!!

Ce qui donne ceci :

vacances_li_ge__0306__201

Et ils ne connaissent pas la proprété, c'est à dire que tout est lancé dans les rues

vacances_li_ge__0306__210

Bien sympathique à découvrir cette petite quindaille !

Publicité
Publicité
Commentaires
crapoupougne moi en un clic
Publicité
Publicité